C'est quand la fin du Ramadan?
Ubud
Nous quittons donc avec regret notre « Legian Beach Bungalow » et sa piscine, ses couchés de soleil et son skygarden pour aller à Ubud. Sur les pentes douces qui mènent aux montagnes du centre, Ubud est l’autre visage du tourisme à Bali. A l’inverse du sud de l’ile, c’est la culture Balinaise dans toute sa diversité qui prédomine ici. Les environs d’Ubud réservent aussi de belles surprises : temples, sites anciens et villages d’artisan. En se développant, la ville a absorbé plusieurs villages, mais la campagne environnante sillonnée de nombreux sentiers est encore préservé par endroits avec des rizières luxuriantes et des cocotiers vertigineux.
On se trouve trois bungalows traditionnels Balinais, et on est peu à peu rejoint par Yannoooche et Simon ( dit « Monsiiiir ») qui viennent gonfler un peu plus le groupe. Nous voila donc à 9. On va décompresser un peu après la folie de Kuta, se balader dans la « Monkey forest », aller voir des danses traditionnelles Balinaises, on va louer des scooters afin d’arpenter Bali dans toute sa splendeur. Dans les petits coins reculés, 5 scooters qui débarquent ça ne peut pas passer inaperçu ! On va pousser jusqu’au nord de Bali afin d’aller admirer le volcan le Gunung Batur et son Lac. D’ailleurs pour la petite anecdote, on va quand même se faire arrêter par la police sur le chemin qui va nous demander des papiers improbables juste pour pouvoir nous soutirer de l’argent… Garder son sang froid, ne pas envenimer les choses, accepter que la corruption en Indonésie bat son plein, lâcher son billet et repartir… Heureusement que Polo avait un ami Balinais qui a pu discuter par téléphone avec eux, afin de ne pas nous faire payer 100 000 IDR chacun (soit un peu moins de 10euros pour nous, sachant qu’à Bali on peut manger pour 12 000…) mais à 10. Mais quand même… ça fait mal ! Evidemment ils n’arrêtaient que les touristes… Nombres d’histoires similaires sont parvenues jusqu’à nos oreilles… On va aussi se promener dans les alentours d’Ubud sur un sentier de 8km environ, pour aller voir de nos yeux les rizières, traverser les villages, admirer les temples, rencontrer les locaux, boire de la noix de coco, manger dans des bui-bui locaux. Autre anecdote, on va justement croiser dans un de ces bui-bui la femme qui a incarné l’épouse de Ketut, le guérisseur Balinais dans « Mange, Prie, Aime ». Toute la partie de l’Indonésie dans le film se passe d’ailleurs à Ubud, aux creux des rizières. Finalement, à l’instar de l’image qu’elle donne dans le film, elle a un sourire inégalable et est d’une gentillesse sans pareil.
Pour finir ce détour par Ubud, on va s’octroyer les services d’un taxi (à 10 c’est toujours plus rentable) pour traverser Bali une seconde fois, visiter les fabriques de thés, de parfums, crèmes et cafés traditionnels. Pour l’histoire du café, bien que l’on parle de grain, la café est en fait un fruit ou une baie. Il faut quelque 2 000 baies pour faire une livre de café. Ce qui rend le kopi luwak – ou café de civette – si cher est le procédé par lequel il acquiert son arôme exceptionnel. La civette palmiste se gave de baies de café qui traversent son tube digestif sans être digérées. Cependant l’action des enzymes gastriques donnent aux baies leur parfum subtil. Ce café porte le surnom alléchant de « crotte de chat » ou « crotte de singe ». Un chtio café ?
La fin des vacances arrivent pour certaines d’entre nous, alors nous décidons de mettre le cap sur des îles paradisiaques pour finir les vacances en beauté. Nous laissons le reste de la bande à Munduk, et nous partons entre filles, Manue, Mariette, Sarah, Myriam et moi-mêm. Gili nous voilà !
Gili Trawangan : Il dolce Farniente
Voilà des décennies que les voyageurs font un saut rapide de Bali pour plonger dans les eaux chaudes et turquoise des minuscules et superbes îles Gili. La plupart restent plus longtemps que prévu, séduits par les profonds récifs coralliens sillonnés de requins, de raies et de tortues ou par la sérénité de ces îles épargnées par les voitures. A moins que ce ne soit pour les bungalows aménagés sur le front de mer, les longues plages de sable blanc et l’accueil chaleureux des habitants. Ces perles, posées sur l’océan à la pointe nord-ouest de Lombok, possèdent chacune leur personnalité mais ont aussi un point commun : il est difficile d’en repartir. Nous allons choisir la plus grande des îles, Gili Trawangan, la plus festive également, même si nous savons pertinemment que nous arrivons en plein mois de Ramadan, et que cette île est majoritairement musulmane. C’est à Adhit Homestay que nous avons élu domicile, chez un couple qui dispose de 2 chambre dans une maison adjacente.
Festive et décontractée, naturelle mais résolument branchée, Gili T. est un paradis pour le voyageur lassé de sillonné les routes. Sans voiture, elle est apparue pour la première fois sur la carte touristique dans les années 90, lorsque Bali a acquis sa réputation mondiale et qu’elle a vu aflfuer les voyageurs désargentés en quête de sable blanc, de mers chaudes, de beaux récifs et d’atmosphère détendue.
Encore une fois, nous n’aurons pas été très productifs à Gili T. Profitant au maximum de ses magnifiques plages, du snorkeling, du coucher de soleil (toujours )! et de ses soirées festives même si à 23hla musique s’arrête et les bars ferment, ramadan oblige. En même temps, nous constituons un groupe de 13 personnes puisque tout le monde nous a rejoint, nous voila maintenant tous réunit : Polo, Numa, Lili, Yam, Sarah, Potro, Yannoooche, Nico, Nicolas, Morgane, Loïc, Monsir et moi-même. Une belle équipe, qui se suffit à elle-même même si tout est fermé.
Revenons au snorkeling, pouvez-vous imaginer 30 secondes là, en fermant les yeux, être sur une plage déserte, enfiler ses palmes et son masque et partir à la recherche des tortues sans une horde de touriste appareil photos à la main. On est seul, on les cherche, on croise la diversité sous-marine sans égale et puis on en voit une, puis deux. C’est magique, on nage avec les tortues, ce sentiment de liberté, cette magie de l’instant, j’en ai le cœur qui palpite tellement c’est beau. On vit des moments uniques qui n’ont pas de prix, c’est un rêve incarné, encore merci à la Pachamama.
On va quand même se trainer une journée sur Gili Meno, la plus petite des îles avec ses plages les plus belles de tout l’archipel et avec seulement 300 habitants qui est d’une tranquillité absolue.
Et puis nos soirées seront ponctuées d’Irish pub, de sama-sama, de rainbow bar, de pizzeria à l’italienne (petit chat !) , de Rudy’s bar et de bains de minuit sous la lune.
On est plus que 9, on décolle de Gili après 10 jours intenses, direction Florès, mais avant, détour par Lombok, à Senguigui afin de préparer notre boat trip pour les dragons de Komodo !