«  Meme les thais nous appelaient Hippies »

"A ceux qui demandaient une raison a mes brusques departs,

je decrirais l humanisme,

cet elan sentimental qui nous porte vers nos semblables comme presidant a tout elan vagabond.

J ajouterais que c est pour etancher ma soif de l autre

que je me lance sans de longues echapees"

PAI

    Contrairement aux iles du pays, Pai ( prononcez baille) est aujourd hui aussi populaire aupres des thais que des etrangers. Village perdu au fond d une vallee de la province de Mae Hong Son, s apopularite n a pas encore entame la beaute de cette splendide vallee de montagne. Le nopmbre d activites decontractees conduisent les visiteurs au coeur de la nature. Quant au village, il revele ses origine chan dans ses temples, ses ruelles paisibles et un sympathique marche l apres midi.

     En septembre 2005, une serie de glissements de terrain et d inondations ont devastes Pai, emportant tout sur son passage. En fait, il ne fallu pas longttemps a la ville pour reprendre pied. En 2006, pour la premiere fois la majorite des visiteurs etaient thailandais. Deux fil ;s d amour tout deux tournes dans la ville n etaient pas etrangers a ce phenomene.

    Malgre cet immense succes, Pai n en reste pas moins un exemple positif du developpement touristique en thailande. Contrairement a d autres endroits du pays, les habitants de Pai ont garde un role preponderant dans l avenir de leur ville. La conservation des sites naturels et culturels sont dpeuis longtemps ici des aspects fondamentaux du secteur touristique. La ville est restee fidele a ses racines rurales.

Logees dans notre bungalow niche au milieu de sbois et au bord d une riviere, nous avons avec plaisir pris part a ce paradis ou le temps semble s etre arrete. Beaucoup de personnes restent a Pai alors qu elles ne pensaient venir que pour quelques jours. Sans hesiter, nous y reviendrons un jour pour reenfiler nos tenues de hippies.



Je citerai pour la enieme fois P. ELUARD qui a tres justement dit «  qu il n y avait pas de hasard, que des rendez-vous » puisque sur la route sinueuse qui rejoint Chiang Mai a Pai nous allons pour la derniere fois recroiser les Argentines qui vont encore une fois nous filer une superbe adresse de bungalow. Comment mettre des mots sur cette ville tout en couleur, tout en sons, tout en paysages... ?

    Nous nous retrouvons au milieu de nulle part, submergees par la paisible et chaleureuse energie qui se degage de cette ville. A peine arrivees, nous nous jettons un coup d oeil qui exprime tout simplement le fait qu il va etre dur de partir d ici. D autant plus que durant notre sejour, on nous a proposer de gerer une guest house jusqu a l ete. Nous allons louer un scooter, regler nos casques et arpenter les petites routes des alentours en long en large et en travers. On se sent libre, on respire, on s emerveille et on s aventure...

    Les cascades, les ballades dans la jungle, les routes desertes, les canyons, les villages, les sources d eau chaude, les petits marches de fruits, bref, Pai n a rien a envier au suppose dit « paradis ». On prendra nos petites habitudes : petit dej sur l avance du bungalow ( s il vous plait !), la chang au yellow sun ( bar reggae...  etrange non ?) ou l on rencontre Son, le gerant, ou nous allons nous initier au billard, aux casse-tete, ai Mai Tai ( cocktail local), aux Roti Banane nutella servis par ce charmant couple, au Pad thai ( nouilles sautees) dans la rue, aux combats de coqs, et aux soirees improbables au milieu de la jungle.

    Notre route va notamment croiser celle d Audrey et Mat, encore plus a l arrache que n importe qui, qui vivent d amour et d eau fraiche au beau milieu de l Ariege, dans une grange sans eau ni electricite avec leurs chiens, communement appeles «  Les Occupants ». Je tiens a preciser que ces jeunes baroudeurs n ont donc aucune facture, ne payent jamais la SNCF puisqu ils n ont pas d adresse pour les amendes, et au ils sont quand meme venus avec leur canne a peche en thailande !

    Nous finirons ce ( trop) court passage a Pai par une marche dans la jungle a esperer ne rencontrer aucun «  gros chatons », au calme ( autant dire que nous n avons croise personne, et ca, de nos jours, il me semble que ce sont des moments PRECIEUX), heureuses en aventurieres, les pieds dans l eau ( nos chaussures ont quand meme mis 3j a secher !).

    Je rectifie, dans le plus grand des « hasard », nous sommes quand meme tombees sur un camp, pourrais je encore dire « hippies » sans offenser nos parents nostalgiques, tout du moins decale et hors du temps ( pour eux c etait Pai qui representait la jungle !!) a boire un cafe typique Thai et a admirer l absence d inquietude et la serennite dont ils faisaient preuve a vivre au milieu des bambous, dans leur baraque sur pilotis et des dizaines de chats qui avaient elu domicile avec eux. Un grand moment.