Train numero 6147, wagon S5, categorie Sleeper.

Publié le par lae

N’ayant rien a gagner et rien a perdre,

On est libre de tout donner et de tout recevoir.

 

ð  TIRUVANNAMALAI 

“ Nous devons etre le changement que nous voulons voir dans le monde”

                                                                  Mahatma GANDHI (Mah: great ; Atma: Soul)

 

Ce qui est sur, c est qu il fut difficile de quitter Tiru. Trois semaines se sont ecoulees au pied de cette montagne sacree, au sein de cet ashram habite par une dizaine de paons, au milieu de tous ces illumines qui attendent la delivrance supreme et spirituelle.On avait etabli nos petites habitudes journalieres, habitudes rassurantes et contenantes alors que l on venait d arriver en Inde. Le Chai en face de l ashram, point de renocntre de tous les inities, les chants  des Brahmanes et les bahjans envoutants, le Chai de l ashram a 16h, les moments de calme voles dans cette salle immense, carrelee et aux parfums d encens. Je ne vous parlerai pas des millions de gurus et autres maitres sprituels qui peuplent cette ville enchanteresse. Des plus improbables ( Mooji, qui ressemble plus a un rasta joueur de djembe en Jamaique, Cesar, qui grace a son one man show venezuelien nous parle de mediation de maniere humouristique) aux plus mystiques ( on est quand meme allee a 6h du mat’ au balcon de l un deux pour le voir se faire masser les pieds par ses fideles, ou voir Shiva Shakti, ce petit bout de femme qui reste silencieuse pendant 15min a nous regarder les uns apres les autres). Bref. On a surtout compris que le meilleur des guru que l on pouvait trouver se trouve en nous meme ( et en plus, il est gratuit!). Malgre tout, quelque chose nous dit que l on reviendra d une maniere ou d une autre a Tiru, on en n a pas encore finit avec elle.

 

      Et puis, Arunachala, cette montagne qui nous nargue du haut de son sommet, et pour laquelle nous avons ete les plus assidues. On s est levee plusieurs fois a l aube pour le scalader, pour aller denicher les grottes de meditation eparpillees a flan de montagne, pour s y ballader, ou encore pour faire la “ Pradakshina” sacree, c est a dire le tour de la montagne sur 14km, pieds nus, en s arretant pour chaque Sadhu faisant l aumone, et chaque temple pour se faire mettre des points un peu partout sur le front, comme la tradition l exige s il vous plait! Merci a Roberto, Romano et Massimo d avoir partager cette merveilleuse experience alors que le soleil venait de se coucher.

      J allais oublier les couches de soleil… evidemment… et tous les gens qui ont croise notre route, toutes ces discussions, tous ces doutes, toutes ses recherches de soi dans l autre. Merci a eux, Daniel et Manisha, Krishna, Anne, les Italiens, Enrique, Nico, Seb et Gilles… d avoir partage ces moments inoubliables.

     

Et puis il faut bien continuer sa route, c est a bord d un bus sans fenetre ni porte ( et couleur “rouille”… enfin sans peinture quoi…) que l on rejoint 2h30 plus tard Pondichery, ce petit coin de France en Inde.

 

ð   PONDICHERY

Pondy, est blottie sur le littoral oriental de l Inde. Cette vilel relativement paisible est divisee par un canal entre la ville “ blanche”, ancienne ville coloniale francaise, et la ville “noire” plus chaotique. La ville blanche offre de larges rues arborees, se coupant a 90 degres, le long desquels somnolent de belles residences entourees de jardins. Les branches de Bougainvilliers se repandent au dessus des murs, approtant leur parfum a l atmosphere nostalgique et suranee du quartier. Au carrefour on decouvre des plaques usees rappelant la presence francaise : “ Rue Alexandre Dumas”, “ Rue de Bussy” etc. A l extremite sud du front de mer, veritable promenade des anglais de Pondy, se trouve la statue de Mahatma Grandhi, qui fait office de jardin d enfants en fin d apres midi.

 

C est en compagnie de Rob et Das, nos couchsurfers, et de leur bande de potes que nous avons passe ces quelques jours en terre francaise. Rob, Australien de 2m moniteur de plongee, et Das, exile de Malalapuram, nous ont ouvert leur porte et leur table de poker ( Sarah a quand meme gagner 180 roupies!! Youhouu… soit 3 euros J), ou nous avons pu caliner leurs trois chats ( et les 3 chatons qui sont arrives pendant notre sejour) et rencontre d autres expat : Fanny, Mike dans les bars branches de Pondy. Nous avons egalement retrouve la biere et la cuisine francaise que l on n attendait plus.

 

Nous avons pris le temps d arpenter autant les ruelles calmes et ensolleillees que le chaos indien, l ashram d Aurobindo qui fut decevant apres celui de Tiru, et la promenade des anglais ou nous avons pu papoter religion et culture avec de jeunes etudiants indiens apprenant le francais. Mais nous avons aussi profiter d Auroville et de ses plages de sable fin.

 

ð   AUROVILLE

 

A 12km de Pondy, Auroville signifie “ La ville de l eau”. Cette communaute unique en Inde, ville universelle ou hommes et femmes de tout pays sont capables de vivre dans la paix et l harmonie progressive au dela de tous les credos, toutes les orientations et de toutes les nationalites. Le but d Auroville est de comprendre l unite humaine. 121 nations et 23 etats indiens ont place une poignee de terre de leur patrie dans une urne en forme de lotus, symbolisant ainsi la creation d une ville consacree a la paix, a la comprehension internationale et un avenir plein d espoir pour l humanite. Auroville constitue un centre de creation artistique pluridisciplinaire tres fecond. Le site comprend aujourd hui pres de 2000 personnes venues de 30 pays et engagees dans des actions comme le reboisement, l agriculture organique, les services medicaux, le developpement du village…

     Cependant certains des Aurovilliens ont perdu leurs illusions sur l utopie originelle. L integration des populations Tamouls presentent sur le site n est pas non plus une reussite totale.

Grace a Sedu, footballer indien rencontre a un feu rouge, nous avons pu visiter Auroville sur sa moto, emballees par l esprit d humanite qui s emanait de cette ville construite sur mesure. Nous avons egalement, avec Fahim et Mohan, debarque a une soiree dans la banlieue d Auroville dans une enorme maison avec DJ francais aux platines (on se serait cru dans un clip a l americaine, adieu les jupettes pour homme et les sarees pour femme, place aux chemises-jean… sauf pour nous qui evidemment sommes arrivees en tuniques indiennes…) pour finir dans la pampa en pleine nuit a ceremonier en brulant une marionnette immense representant une femme, sur fond de musique transe goa psychedelique ( on a eu une grande pensee pour nos fanfarons parisiens).

 

Notre periple se poursuit en direction du sud, sous la chaleur ecrasante. C est en train que nous decidons de faire les 340km qui separe Pondy de Madurai. Pourtamt adeptes de la SNCF et du bordel francais, je peux vous dire qu ici en Inde on relativise sur tout cela. Oui les trains ont du retard, oui les horaires sont approximatives, les wagons ne se suivent pas en le strains sont interminables et font des bruits de locomotives. Nous n avons jamais trouve notre wagon et nos deux petites places reservees soigneusement quelques jours auparavant, nous avons saute dans le train qui partait, et nous nous sommes installees dans l entre deux wagon ( sachant que les wagons ne communiquent pas entre eux) qui devait faire 2m50 sur meme pas un metre, sans porte evidemment. Nous avons ainsi pu admirer le paysage qui defilait sous nos yeux ( et nous casser le dos recroquevillees par terre, mais heureuses). Peu importe, mais par chance, le “ destin” nous a fait choisir le wagon femme. J imagine encore, la tete des hommes si nous avions squatte leur wagon, deux petites francaises blanches assises par terre a manger du gateau aux raisins plutot degueu. C est donc avec les femmes, curieuses et admiratives, que nous avons partage ces 6h de train. On devait sans doute leur faire de la peine, puisque a plusieurs reprises elles nous ont offerts a manger, et ont essaye de discuter en Tamil avec nous… y a encore du boulot!

 

ð  MADURAI

 

Etendue sur les bords de la riviere Vaigai, Madurai est la deuxieme plus grande ville du Tamil Nadu, apres Chennai. Surnommee l Athenes de l est, Madurai etait la capitale des grands rois Pandya. La ville possede un riche heritage culturel vieux de plus de 2500 ans. La deesse Meenakshi aux beaux yeux en forme de poisson, avec son epoux le seigneur Sundareswar ou Shiva, reside en son magnifique temple au coeur de la ville. Le temple recoit environ 10000 visiteurs par jour. Madurai est entouree de montagnes, la ville temple est egalement celebre pour ses fleurs de Jasmin exportees vers d autres villes d Inde et de l etranger.

 

      Nous debarquons chez Bakri et Moomin, nos couchsurfers soudanais vivant a Madurai. On saura au moins qu ici, beaucoup d expat africains viennent afin de finir leurs etudes et de profiter de la vie bon marche tout en apprenant l anglais ET le Tamil! Voila encore une semaine qui s ecoule ici, ou le rythme de vie est plutot a la détente et au farniente. Piscine dans de beaux hotels sur les hauteurs de Madurai, visite de l Ashram ou les blancs s octroient quelques semaines de spiritualite honereuse, visite du temple et du Palace ou nous nous sommes faites prendre en photo par toute l Inde comme si debarquait Beyonce et Jenifer Lopez ( Sachant qu ici, nous on s ebahit sur les monuments et les sculptures, et eux s ebahissent sur la foto qu ils auront dans leur portable avec deux francaises a leur bras… meme les instit des ecoles nous ont pris avec leur enfants en visite au temple!), benediction par l elephant a la trompe sacree, partage et decouverte de la nourriture soudanaise et francaise, decouverte du cinema tamoul pour voir un film comico-bollywoodien tourne ici meme a Madurai. Notre passage a Madurai sera surtout centre sur la vie en communaute avec le SoUdAnAiS CreW, a fumer la chicha, jouer aux cartes, faire de la moto sous la pluie torrentielle, ecouter de la musique, faire des petites soirees entre potes et mater quelques films a la tv. Un mix de culture s offre a nous.

 

    Notre sejour a Madurai est sur le point de se terminer, et nous allons continuer en nous rapprochant du Sri Lanka pour aller visiter le temple de Rameshwaram. Je n insisterai pas pour dire que l on prend enormement de plaisir a etre en Inde, a rencontrer ces indiens si souriants et si accueillants, a manger cette nourriture riche et finement epicee, a profiter du soleil et de la beaute harmonieuse qui s emane de l Inde.

 

 

 

 

 

Publié dans Inde-Népal

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M
<br /> Piouuuuuuuuu!!!!<br /> <br /> Quel récit!!! Quelles aventures!!!<br /> C'est tout simplement envoutant...<br /> <br /> Tu me réconcilies avec l'Inde, non pas que j'étais fâchée, mais tu connais les aventures (ou mal-aventures) que j'y ai vécu...<br /> L'Inde aux multiples facettes... Je suis très heureuse pour vous que celles que vous découvrez pour transportent autant!!!<br /> <br /> Bonne route....<br /> <br /> <br />
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J
<br /> geneviéve lit assiduement vos commentaires, et moi aussi. Cela nous rappelle de bons souvenirs.Sri Aurobindo est plus interessant dans ses livres que dans son ashram, car c'est un yoga surtout<br /> intellectuel, je ne suis pas surpris par le manque de climat spirituel que vous avez décrit. Continuez votre aventure autant intérieure que partagée.Bisous à vous deux<br /> <br /> <br />
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F
<br /> j adore lire tes articles. On a l impression d être avec vous j'ai hate d'arriver!!!! bisous maman<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Whao! c'est toujours aussi intense ce que vous vivez.<br /> Merci pour tous ces détails, on a l'impression de vraiment te suivre pendant la lecture au moins. Entre les photos, vidéos et tes très intéressants commentaires j'en connais un peu plus chaque fois<br /> sur l'Inde et l'envie d'aller y faire un tour est grandissante!!!<br /> encore merci et continuez à en profiter et à faire attention à vous<br /> <br /> <br />
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